ALGER – Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a affirmé, mardi, que la stratégie algérienne reposait sur des liens “indissociables de sécurité, de paix et de développement”, soulignant que le partenariat avec l’Union européenne (UE) doit “consolider les fondements du développement socio-économique et humain, la bonne gouvernance et la promotion de la réconciliation nationale”.
Intervenant aux travaux de la 2e réunion ministérielle conjointe UA-UE à Kigali (Rwanda), M. Lamamra a mis en avant la stratégie de l’Algérie fondée sur des liens “indissociables de sécurité, de paix et de développement”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
M. Lamamra a souligné que le partenariat avec l’UE “doit consolider les fondements du développement socio-économique et humain, de la bonne gouvernance et la promotion de la réconciliation nationale, tracée et appliquée par les Etats africains, à travers la double équation alliant unité/diversité et centre/environnement”.
Il a indiqué, dans ce sens, que le partenariat entre les deux unions “doit émaner de la conviction de la sécurité commune, les deux parties devant assumer pleinement et de manière équitable leurs responsabilités, individuelle et collective”, ajoute le communiqué.
L’Afrique “est ouverte à tous les partenariats auxquels elle a été invitée et préservant ses intérêts”, a-t-il poursuivi, appelant les pays de l’UE “à valoriser la diversité des partenariats de l’Afrique avec les autres pays du monde, et à les considérer comme un phénomène naturel et positif”.
Le Chef de la diplomatie a ajouté, en outre, que “l’Afrique valorise le partenariat avec l’UE, à la faveur duquel elle aspire à réaliser des résultats qualitatifs et quantitatifs pour atteindre le degré de perfection escompté, à commencer par dépasser le cadre commercial prédominant dans la relation de partenariat UA-UE”.
Concernant la migration, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que cette question “nécessite une approche globale et à long terme qui traite les causes profondes du phénomène dans le cadre du respect du droit international pour protéger les migrants et les membres de leurs familles”.
A cet égard, “il est nécessaire de promouvoir une vision commune pragmatique pour traiter la question de la migration, inspirée des principes de solidarité, de coopération et de tolérance, au lieu de l’approche des politiques de sécurité et de diabolisation de la migration, qui se propage souvent dans le contexte de calculs politiques et électoraux”, selon le communiqué.
Par ailleurs, en marge de la conférence, le chef de la diplomatie algérienne a tenu plusieurs séances de travail et rencontres bilatérales avec des ministres et chefs de délégations, tels que les ministres des Affaires étrangères de l’Angola, de la Zambie, du Danemark, de la Belgique, du Luxembourg et de la Libye. M. Lamamra, a rencontré également le Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Vice-président de la Commission européenne de l’UE, Josep Borrell.
Les rencontres ont porté sur les questions inscrites à l’ordre du jour de la réunion, ainsi que sur les relations bilatérales entre l’Algérie et ces pays, en plus des dossiers politiques et sécuritaires soulevés sur la scène régionale et internationale.
Les travaux de la 2e réunion ministérielle UA-UE ont débuté plus tôt dans la journée à Kigali (Rwanda), avec la participation de M. Lamamra.
Les travaux préparatoires de la 2e réunion ministérielle Union africaine-Union européenne ont commencé lundi.
Les ministres participants avaient engagé des délibérations sur le premier axe inscrit à l’ordre du jour de cette réunion, portant sur l’examen de la coopération entre les deux organisations en vue de renforcer les capacités de lutte contre les facteurs menaçant la paix et la sécurité dans les deux continents, Afrique et Europe, et des dossiers inhérents à la bonne gouvernance, à la migration et à la circulation des personnes.
Sous le deuxième axe de la conférence, les chefs de délégation ont examiné les moyens d’encourager l’investissement pour opérer des changements structurels durables en Afrique et améliorer les qualifications du facteur humain dans les domaines de l’enseignement, des sciences et de la technologie.