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Colloque national sur le “Plan de relance économique pour une nouvelle économie”

Des experts ont déclaré mardi à Alger que la relance de l’économie nouvelle doit passer par la libéralisation des capacités de production en offrant des conditions d’égalité et des facilités au profit des investisseurs.

Leurs interventions lors de la rencontre organisée téléconférences, dans le cadre du colloque national sur le “Plan de relance économique pour une nouvelle économie“, en présence du Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, des membres du Gouvernement et de représentants d’institutions, d’organisations patronales et de syndicales.

Cette téléconférence a été animée par des experts algériens de renommée internationale, sous le titre: “Sortie de la crise post-Covid-19, opportunités d’investissement dans le cadre de la restructuration de l’économie mondiale et de la gouvernance des affaires publiques”.

• Ainsi, le professeur algérien Elyas Zerhouni résidant aux États-Unis a appelé, à « revoir tous les mécanismes de libération des énergies productives internes du pays en encourageant la formation de capital humain et en prenant des mesures pour encourager une nouvelle approche et une culture administrative qui facilite les investissements publics et privés au lieu de les geler, et cela s’appuie sur des indicateurs de performance. Clairs, coordonnés et controlés. ”

• Il estime également que tout processus de réforme passe par quatre étapes fondamentales :

  • identification claire et simple des facteurs de force de  transformation du réel vécu,
  • développement de la capacité à mesurer les indicateurs de suivi des réformes,
  • allocation des ressources et définition des rôles et responsabilités
  • la mise en place d’un système de suivi et de coordination pour toutes les réformes.

En ce qui concerne les effets économiques de la crise du Covid-19, le professeur Zerhouni estime que l’épidémie a eu et continuera d’avoir des effets négatifs pendant “une période assez longue”, ajoutant que “le redémarrage de la machine économique post-Covid-19 sur une base d’exportation sera difficile pendant quelques années, mais le remplacement des importations non productives seraient possibles. ”

Au lieu de cela, suggère-t-il, la stratégie pourrait être guidée par la croissance interne du PIB et le nombre d’emplois qui conduisent à une croissance économique interne, ainsi que des investissements productifs qui placeraient l’Algérie dans la meilleure position d’un point de vue compétitif.

Pour ce faire, explique le professeur Zerhouni, il faudra réussir à « mobiliser son capital national et attirer ou accéder au capital international nécessaire au développement productif qui peut être nécessaire à long terme, car les moyens seront vraisemblablement nécessaires pour soutenir une croissance adéquate en Algérie, supérieure aux ressources financières dont dispose le pays à long terme. ”

De son côté, le Professeur Kamel Youssef Toumi a insisté sur l’importance d’avoir une vision unifiée pour tous les opérateurs économiques nationaux afin de permettre un décollage à la mesure des capacités du pays, considérant que le problème en Algérie surement pas au niveau technique, mais plutôt au niveau organisationnel.

• Le professeur Kamel Youssef Toumi estime que toute réforme économique repose d’abord sur la création d’un climat de confiance dans le domaine de l’investissement.

• De son côté, l’expert Rabah Arezki a appelé à la nécessité de renforcer le rôle de contrôle et de lutte contre l’hégémonie et à instaurer des règles de concurrence loyale afin de relancer l’appareil productif en Algérie, indiquant l’importance de procéder à des ajustements économiques afin de donner une nouvelle âme au développement en Algérie, ainsi que la nécessité de reconsidérer la politique de change et le système bancaire qui, ces dernières années, a été en faveur des opérations d’importation au lieu de l’industrialisation.

• De son côté, l’expert Bachir Maouz a souligné la nécessité de « transformer le système de gouvernance publique qui maintient la continuité de la pérennité de l’économie algérienne», soulignant l’importance de «placer la satisfaction des citoyens au centre des décisions publiques et administratives».

• Le même expert a également appelé à reformuler le cadre de gestion sur trois axes, à savoir :

  • la qualité des services publics,
  • la préservation de la propriété publique et le développement de l’intérêt public, soulignant la nécessité de «renforcer la transparence des affaires publiques avec
  • l’exigence d’obtenir des résultats auprès des agents publics et administratifs».

Commentant les interventions des experts, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a évoqué la nécessité de “restaurer la confiance entre les Algériens“, ajoutant que “les réformes et les directives ne devraient pas venir d’en haut, mais plutôt en consultation avec les partenaires économiques et sociaux”.

Le Premier ministre a déclaré : « L’État doit encourager cette initiative, mais l’entreprise doit être au cœur du développement », appelant à « plus de transparence entre la marche et son environnement ».

M. Abdelaziz Djerad a estimé que « l’Algérie doit saisir toutes les opportunités ainsi que ses ressources en plus du potentiel humain local ou résidant à l’étranger », soulignant la nécessité de « s’orienter vers la rationalisation de ces ressources minières ».

En revanche, le Premier ministre a souligné la nécessité de définir les enjeux et les priorités.

En réponse aux inquiétudes de certains opérateurs économiques, M. Abdelaziz Djerad a instruit les ministres afin de répondre aux doléances des investisseurs algériens.